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Shadow of the Tomb Raider
Dans la catégorie Jeux vidéo, publié par Guns le 16 mai 2019, dernière modification le 16 mai 2019
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L'ombre d'une pilleuse de sépultures

 

5 étoilesHistoire

 

Je vais la faire courte, Lara est toujours opposée à Trinity et se bat contre une apocalypse Maya que l'ordre aimerait bien, si possible, déclencher.

 

Avis

 

Ce jeu s'est plutôt mal comporté à la vente, et pourtant il s'agit d'un très bon jeu. La plupart des personnes qui l'ont joué ont aimé, les critiques sont plutôt bonnes dans l'ensemble (entre 75 et 85/100 sur les agrégateurs de notes). Le travail sur le personnage de Lara, initié avec Tomb Raider 2013, se poursuit, notamment avec la séquence de son enfance au manoir des Crofts, qui est vraiment bien, mais trop courte pour être honnête.

Sur un point de vue gameplay, on retrouve nos marques, le système de jeu est complètement identique à celui deux précédents opus de la trilogie reboot. Une finesse a été apportée dans les paramètres, avec la possibilité de choisir le niveau de difficulté des combats et des intrigues de façon séparée. Perso je ne m'en suis pas servi, play default.

Graphiquement, le jeu est vraiment superbe. Les ambiances sont parfaitement transcrites, les effets de boue sont un peu en-deça mais les effets de flamme, d'eau, les personnages, les vêtements, bref, tout le reste est nickel.

La durée de vie est plutôt excellente pour un jeu de nos jours, l'histoire prendra entre 15 et 20h selon que vous rushier les passages. Ceux qui souhaiteront faire les missions annexes, les tombes en détails, les DLC, verront un temps de jeu qui dépasse la trentaine d'heures, c'est très honorable.

En même temps c'est aussi un peu le défaut du jeu, l'histoire principale est plus ou moins noyée sous une flopée de quêtes mineures et annexes. Je ne parle même pas de l'idée de faire des DLC des mois après, car on a terminé l'hitoire principale, et on doit au travers de ces quêtes annexes encore se confronter à des situations qui n'ont plus lieu d'être. De plus, la pléthore de fringues dont certaines ont des capacités particulières, fait basculer le joueur hors du jeu lors des feux de camp.

Pour conclure, un jeu que je recommande vivement, en mode solde (30 balles pour le jeu avec l'intégralité des DLC est un prix franchement raisonnable). Ne pouvant bénéficier de l'effet de surprise de l'excellent reboot de 2013, ni de l'impressionnant peauffinage de Rise of the Tomb raider, Shadow of the Tomb Raider conclu dignement la série, en tirant profit des deux opus précédents. Vu l'univers on aimerait franchement que ça ne s'arrête pas là.

Shadow of the Tomb Raider est un jeu sorti en 2018 disponible sur PC, et aussi ailleurs mais ça on s'en fout parce qu'on est pas des poulpes, les consoles c'est pas pour nous.

C Ya

Bonus / Séquence spoiler mais bien jouissive du jeu

Hanna
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 05 avril 2019, dernière modification le 05 avril 2019
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My baby shot me down

 

 

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Cet article concerne la saison 1 de la série Hanna

 

Plot

 

2003, Erik Heller pénètre dans un centre médical situé en Roumanie pour y enlever un bébé, et le rendre à sa mère. Rapidement, on se rend compte que le centre semble être militaire, et la tentative de fuir avec le bébé s'avère compliquée, entraînant la mort de la mère. Erik prend alors le bébé et part se perdre dans les montagnes de roumaine.

2019, le bébé a grandi, toute une enfance et une adolescence passée dans les bois à suivre l'entraînement prodigué par son père.

 

Avis

 

Comme toutes les autres, mais j'insiste là particulièrement, cette série se regarde en VO !

 

Premièrement, il faut savoir que cette série Amazon est un reboot du film éponyme sorti en 2011, film que je n'ai pas vu, je ne pourrai donc pas faire de comparaisons avec ce dernier. Les infos que j'ai disent qu'à partir du 3ème épisode, c'est très différent.

 

Ensuite, je vais émailler mon avis de petits spoilers, donc après l'avertissement d'usage, ami lecteur, si tu n'as pas vu la série je ne peux que t'enjoindre le faire le plus rapidement possible. Ceci étant dit, les spoilers ne devraient pas être dramatique, on n'est pas vraiment sur une série à suspense, et je sais que de toute façon une fois commencer à lire ma prose, personne ne peut s'arrêter en court de route.

 

ZPOIL ALARM ZPOIL ALARM ZPOIL ALARM ZPOIL ALARM ZPOIL ALARM

 

Hanna est une série en 8 épisodes d'une durée qui varie entre 47 et 56 minutes, ce qui laisse le temps aux auteurs de développer leurs personnages autour d'une histoire simple, mais plaisante. Nous sommes dans une ambiance d'espionnage, où la CIA joue le premier rôle, et franchement c'est jouissif de retrouver l'esprit qui a pu marquer toute une époque de film d'espionnage dans les années 70 et début 80.

 

Petite trek en famille

 

Erik Heller, interprété brillamment par Joel Kinnaman, est un ancien militaire, qui devient agent de la CIA chargé de recruté des femmes qui cèdent leur bébé à l'armée américaine, pour un projet baptisé Utrax. Après avoir volé l'un de ces bébé, Hanna, la CIA mettra tout en oeuvre, au travers de l'agent Marissa Wiegler, brillamment interprété par Mireille Enos, pour tuer les deux protagonistes.

 

Oui, elle est implacable

 

Si vous êtes attentifs aux noms évoqués, vous vous rendez compte que le couple Kinnaman/Enos vous dit quelque chose. En particulier si vous avez lu l'article qui précède celui-ci sur The Killing. En effet, le duo phare d'enquêteurs de la série The Killing se retrouve ici, en tant qu'antagonistes. Et ça fonctionne très très bien. Autant le dire, les personnages de Hanna ne sont pas enfants de choeur.

 

Et justement, en parlant d'enfant, parlons un peu d'Esme Creed-Miles, qui interprète Hanna et qui est certainement la révélation de la série. Le rôle lui sied comme un gant, puisqu'elle arrive à donner une innocence à son personnage toute emprunte de naïveté (elle n'a quand même connu que la foret) tout en conservant une froideur qui donnerait des frissons à Nikita. La petite voix toute douce, enfantine, joue certainement à intensifier ce contraste (VO!), surtout quand elle pète un bras à quelqu'un qui l'a regardé de travers.

 

Ange ? (source: Instagram @esme_creedmiles)

 

Ou démon ?

 

 

J'ai émaillé les allusions ici et là, mais allons droit au but : la série est franche. Les protagonistes ne sont pas là pour couper les citrons. On ne nous vend pas un agent de la CIA bien entraîné comme quelqu'un qui va hésiter à tirer ou qui va prendre le temps de faire un long discours. Dans Hanna, on est confronté à de l'ultra-violence très réaliste, et surtout très brutalement. Certaines scènes, comme dans la gare, ou lors du dernier épisode, sont des moments badass purement jouissifs, mêlant combats à l'arme à feu et au corps à corps.

 

Petite note, si vous faites une recherche sur la série, vous trouverez j'en suis certain le mot badass très régulièrement, car si l'on doit chercher une définition du personnage d'Hanna, on est en mal d'en trouver une autre. C'est vraiment ce qui caractérise le personnage.

 

Badaaaaaaass

Pour revenir à nos moutons, les 8 épisodes nous baladent dans le nord de l'Afrique et dans l'Europe, principalement de l'est. Les intitulés sont très explicites (Forest, Friend, City, Father, Town, Mother, road, Utrax) du voyage effectué, aussi bien géographique que psychologique pour la jeune Hanna. Ces voyages sont accompagnés de moments forts, que ce soir au niveau des scènes de combats comme mentionnés au-dessus, qu'au niveau des expériences de vie (sortie entre copain, entrée dans une cathédrale, etc.). Ces moments sont accompagnés d'une bande-son d'exception, dont voici d'ailleurs la composition intégrale. La chanson phare, que l'on retrouve dans chaque épisode, est Anti Lullaby, de Karen O, et c'est parfaitement adapté. On trouvera également, entre autres, Charlotte Gainsbourg, Jain, Billie Eilish ou encore Bishop Briggs en passant par du Aphex Twin.  C'est dire la fucking good bande-son !!

 

Cette musique accompagne des scènes, filmées avec grand soin. Le seul bémol qu'on trouvera se situe dans certains effets spéciaux, et je dis ça vraiment pour pas qu'on me dise de ne pas chercher de défaut, parce que c'est faux j'en cherche toujours. Les cadrages sont bien choisis, les épisodes sont très bien rythmés, il n'y a pas d'ennuie.

 

Si je résume : c'est très bien joué, c'est bien filmé, c'est bien rythmé, c'est doté d'une excellente bande-son. Je me demande ce qu'on peut reprocher à cette série. Je recommande donc fortement. Pour ma part j'attends avec impatience de savoir si une saison 2 verra le jour. La fin est suffisamment ouverte pour cela, mais de fait tous les protagonistes principaux de la saison 1 ne pourront pas en faire partie (ach za zpoil za zpoil!).

 

 

Hanna, une très bonne série de 2019 créée par David Farr, avec Esme Creed-Miles, Mireille Enos et Joel Kinnaman.

 

C Ya

The Killing
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 04 avril 2019, dernière modification le 04 avril 2019
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Enquête pluvieuse, enquête malheureuse

 

 

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Histoire (ou pas)

 

Je ne peux pas résumer l'histoire car cette fiche porte sur les 4 saisons de The Killing. Ce qui nous fait 3 histoires différentes, la première histoire s'étalant sur les deux premières saisons, la deuxième sur la troisième, produite chez AMC et la troisième histoire sur la quatrième saison produite par Netflix. Bref, c'est le bordel.

Je vais donc résumer le plot général de la première histoire (2 premières saisons) : une adolescente disparait, l'enquête débuté mais rapidement, on retrouve son corps. Que s'est-il passé ?

 

Avis (si)

 

The Killing est une série américaine qui reprend, presque au mot si j'en crois le peu que j'ai pu en voir, une série Danoise appelée Forbrydelsen (et que d'ailleurs j'aimerai bien regarder). Je ne connais pas la série Danoise, mais la série américaine nous plonge dans un univers pluvieux (merci Seattle) et dépressif presque tout le long.

 

Image la plus colorée que j'ai trouvée pour illustrer cet avis

 

A mon sens, il faut vraiment scinder la série en 2. Les deux premières saisons d'un côté, qui relatent l'enquête sur le meurtre de la jeune Rosie Larsen, et les deux autres saisons, qui ont été rajoutées mais n'atteignent clairement pas le même niveau de tension et d'oppression que l'on peut connaître lors de cette investigation, qui mêle enquête policière, corruption politicienne et magouille ethnique.

 

Du coup j'ai envie d'orienter mon texte uniquement sur les deux premières saisons, que je vous incite fortement à regarder. Libre à vos d'enchaîner sur les deux saisons suivantes.

 

La force de la série réside, au cour de ces deux saisons donc, dans la continuité. On prend le temps de 26 épisodes pour arriver à un épilogue, ce qui permet de construire décemment les choses. La performance vient aussi du charisme des deux acteurs principaux, qui portent à eux seuls la série, même s'ils sont bien accompagnés par une foule de seconds couteaux tous plus criant de vérité les que les autres.

 

Dans cette ambiance froide, pluvieuse, graisseuse parfois, la détective Sarah Linden, qui a du mal à gérer ses problèmes personnels, s'investi dans son enquête jusqu'à l'obsession. On s'enfonce avec elle dans cette quête de vérité, on se heurte avec elle à ces murs qui se dressent et on avance à fond sur ces fausses pistes pour comprendre, nous aussi, ce qui a pu arriver à cette jeune fille. D'autant que le jeu des acteurs force réellement à la compassion. Bref, on nage en pleine souffrance collective. Son acolyte apporte un peu de fraîcheur, mais également sa part de noirceur.

 

Sarah Linden, même les tiques sont moins collantes

 

La série est une très bonne série policière, que je recommande vivement. Bien que l'on se fasse régulièrement balader, la tension reste palpable tout au long des épisodes, et même quand on n'est pas trop fan d'avoir les nerfs (/me lève la main) en pelote tout le temps, dès qu'un épisode est terminé on en redemande.

 

 

 

The Killing, une série en 4 saisons à géométrie variable de 2011 à 2014 qui comporte 44 épisodes de 40 minutes à 1h, avec Mireille Enos, Joel Kinnaman, Billy Campbell et Michelle Forbes.

 

C Ya

Bird Box
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 03 avril 2019, dernière modification le 05 avril 2019
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Au pays de aveugles...

 

 

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Histoire

 

... les démons sont rois.

Nous sommes quelque part, dans une ambiance un peu froide, et une femme lance à ses enfants (?) cet ordre formel et définitif : "Quoi qu'il arrive, n'enlevez jamais vos bandeaux".

Et en route pour la joie.

 

Pince-mi et pince-moi sont dans un bateau...

 

Review

 

Bird Box est un excellent film. Sur le papier. En théorie nous sommes sur une histoire bien rodée, puisque traitée maintes fois sous divers aspects. Un déroulé plein de tension, de rebondissements, de références à ses acolytes apocalyptiques. Bref, de quoi se réjouir et plonger au coeur du suspense, en haletant entre deux poignées de pop-corn.

 

 

Las, le film chavire rapidement. La construction est simple : nous sommes dans une timeline précise et on navigue entre cette période, et 5 ans auparavant, à la mise en place de l'apocalypse. les flashbacks sont par la suite nous ramener de plus en plus près du présent. Ce déroulé, simpliste, à l'avantage de nous plonger directement dans l'action, tout en nous expliquant pourquoi on y est. C'est un peu la construction obligée pour ce genre de film, sinon on est paumé. Dommage que ce ne soit pas super bien réalisé, pour être honnête on se perd un peu (un comble), et les flashbacks ont surtout des effets de porte de four ouverte : ça fait retomber le soufflé à chaque fois.

 

Belle double exposition (renvoyant à une double narration ?)

 

Le film souffre également de son ambition. Il cherche à marquer les esprits, à nous remuer, avec certaines scènes assez impressionnantes mettant en jeu les fameuses créatures apocalyptiques, mais comme à aucun moment on en apprend sur ces créatures, comme on ne sait pas pourquoi les personnes "méchantes" (oui, on en est à ce stade de manichéisme) sont immunisées, comme on ne sait pas pourquoi ces "démons" peuvent aussi imiter le son des proches disparus (et donc lire nos souvenirs, et donc les utiliser contre nous avec la voix, et donc on se demande pourquoi un bandeau pour pas les voir est suffisant pour survivre ...), bref comme on ne sait rien malgré les flashback nombreux, on patiente et on se lasse.

 

Au niveau des acteurs, on a une excellente Sandra Bullock, on ne peut pas le nier, c'est elle qui fait le film. A côté on a des gens qu'on oublie, on aimerait surtout oublier Malkovich dont on ne sait pas trop trop ce qu'il fait ici, sa présence est toujours plaisante, mais là il détonne avec son côté redneck trumpiste chelou.

 

Et si on construisait un mur contre les ombres ?

 

Bref, en surnageant entre les clichés de groupes survivalistes (qu'on a pu voir dans les trucs de zombies, de vampires, etc. ) et en zappant la référence à Event Horizon où les mecs au moins avaient la décence de s'arracher les yeux pour ne pas voir le mal (bon trop tard mais quand même, c'était plus badass qu'un bandeau), on arrive bon gré mal gré à la fin.

 

Dans Event Horizon les protagonistes, c'est déjà moins des couturières

 

ZPOILAIRE ALERT ZPOILAIRE ALERT ZPOILAIRE ALERT ZPOILAIRE ALERT

 

Cette fin où le monde part en couille et ... ha ben non. Kikille la smala débarque dans un havre de paix où règnent les aveugles, qui eux s'en tapent le coquillard des démons. Bon, le fait qu'on ait pu voir juste avant que ces derniers pouvaient contrôler des humains pour dézinguer tout le monde, où utiliser la voix d'ailleurs... ben osef total là. Il fait beau (il fait moche tout le trajet) les oiseaux gazouillent et tout le monde est heureux, les enfants peuvent aller jouer parce qu'on sait que, bah, 5 ans à survivre en risquant de mourir chaque seconde, c'est vite oublié en fait à cet âge là.

 

Bref, la fin nous prend pour des cons, et là où un film plutôt banal mais agréable pourrait devenir un bon film, il prend le chemin inverse et devient simplement assez mauvais.

 

 

 

Bird Box, un film de Susanne Bier de 2018, qui dure 124 minutes assez longues, avec Sandra Bullock et j'ai pas envie de trop dire le nom des autres, Sarah Paulson étant la seule qui s'en sort.

 

C Ya

Grace and Frankie
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 01 avril 2019, dernière modification le 01 avril 2019
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La revanche gériatrique

 

 

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Résumé

 

Deux couples qui se fréquentent depuis des décennies se retrouvent pour une énième fois au restaurant. Ce soir-là pourtant, les choses ne vont pas se passer comme d'habitude. En effet, Sol et Robert, les deux maris respectifs de Frankie et Grace, annoncent qu'ils souhaitent se séparer de leurs femmes, afin de pouvoir enfin vivre leur amour interdit au grand jour, amour qui dure depuis plus de 20 ans.

 

Avis construit ou pas trop trop

 

Cet avis tient compte des 5 saisons disponibles à ce jour.

 

Notons tout d'abord que Grace and Frankie détonne dans le paysage audio-visuel. Une série sur les vieux, avec des vieux, c'est déjà quelque chose de peu commun. En effet la vieillesse est certainement LA chose que l'on cherche le plus à oublier, afin de ne pas nous renvoyer une image négative et déprimante de nous-mêmes. Ainsi on préfèrera voir des jeunes gens et jeunes gentes aux corps parfaits s'embrasser sur une Harley devant un coffee truck, plutôt que deux vieux bonshommes de plus de 70 ans se rouler des pèles.

 

Le verre de Martini est certainement le plus récurent des secondes rôles

 

Et pourtant! Pourtant c'est non seulement d'une réalité totale et complète, mais en plus c'est touchant ; et on se rend compte qu'on aimerait être touché par ce genre de chose simples et réelles plus souvent.

 

Ensuite, cette série détonne parce que les protagonistes sont quand même de sacrés numéros. Par exemple, quand une femme qui a été mariée pendant 40 ans se retrouve seule, à plus de 70 ans, que fait-elle ? La réponse édulcorée est qu'elle va faire du scrabble avec ses copines du club. La réponse dans Grace et Frankie est plus proche de ce qu'on pense être la réalité (ou en tout cas qu'on espère que sera notre réalité) : elle retrouve une sexualité, notamment en se masturbant.

 

Pas avec ça

 

Oui, Grace et Frankie est ce genre de série, où une la masturbation féminine des séniors n'est pas un tabou. Les blessures articulaires qui en résultent non plus.

 

On l'aura compris, Grace et Frankie apporte un souffle de fraîcheur. C'est une série légère, rigolote, agréable par son côté humaniste et néanmoins décalé (comme quoi on n'est pas obligé d'être dans la provoc pour faire passer des messages essentiels). Le tout est soutenu par un casting excellent, avec Lily Tomlin (Oscarisée), Jane Fonda (Oscarisée), Sam Waterson (Oscarisé) et Martin Sheen (qui n'a jamais reçu d'Oscar malgré une prestation exceptionnelle dans Apocalypse Now entre autre).

 

les enfants des deux couples sont vraiment dépités

 

Au final, une série vraiment plaisante, qui se regarde avec grand plaisir. Notons qu'une sixième saison est annoncée.

 

 

Grace and Frankie est une série qui comporte (pour l'instant) 5 saisons et 65 épisodes dont la diffusion a débuté en 2015, avec Lily Tomlin, Jane Fonda, Sam Waterson, Martin Sheen et Brooklyn Decker.

 

C ya

The Order
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 19 mars 2019, dernière modification le 19 mars 2019
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I got the blue rose

 

Cette fiche parle de la saison 1 de The Order

 

 

 

 

 

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Histoire

 

Jack Morton est un jeune homme bien sous tous rapport, plutôt beau gosse ses notes sont excellentes et il est populaire. Tout cela lui permet d'intégrer l'université de Belgrave, la première étape vers son rêve le plus fou : intégrer la société secrète de la rose bleue (The Hermetic Order of the Blue Rose en VO). Son rêve le plus fou ? Hum, peut-être surtout le plan démoniaque que lui et son grand-père ont mis au point plusieurs années auparavant, afin que Jack puisse venger la mort de sa mère en éliminant Coventry, le chef de l'ordre.

Tout ne se passera pas comme prévu...

 

T'as mis où les clés de la caisse?

 

Avis constructif car c'est le mien

 

Mettons les choses au clair dès le départ, The Order n'est pas une mauvaise série, c'est même une bonne série qui pèche sur plusieurs points.

 

La série est du genre "série surnat' pour ado". C'est à dire qu'on navigue dans les eaux troubles d'un Sabrina mélangé à un Twilight. Ca prend du bon au premier mais beaucoup du très mauvais du second (le lecteur ne sera pas surpris de considérer que l'auteur de ces lignes souhaite que Twilight soit inscrit sur la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants).

 

Masque stylé

 

Une fois cette précision effectuée, entrons dans le vif. Les acteurs sont ... ce qu'ils sont. Nous sommes très loin du charisme des acteurs d'un Riverdale, ils sont plutôt banals et les jeux ne sont pas à se taper la tête contre les murs. On notera en particulier la performance de Sarah Grey dont l'expression faciale se résume (pour cette série, je ne préjuge pas de la quantité des autres oeuvres qu'elle a pu faire) à une expression, et particulièrement agaçante.

 

Ariane, ne vois-tu rien venir ?

 

Mais mise à part les acteurs un peu casse-bonbon, le reste est plutôt agréable. La série se découpe en 5 épisodes doubles (donc 10 épisodes de 50' environ) dont le point fort est le rythme. Ici on ne se pose pas de questions, on avance et on tranche.

Le premier épisode nous présente la société secrète de la rose bleue, et c'est un poil gentillet, même pour une série orientée ado on se prend à regretter la violence d'un Bambi. Mais rapidement ça tranche, ça tue, ça saigne et ça sacrifie comme si de rien n'était. La série grandie un peu, mais parvient à garder son rythme, et aussi sa superficialité.

 

C'est pour moi le gros point noir, même si je suis fan de la légèreté, parce que quand je regarde une série c'est surtout pour me détendre et pas trop me prendre la tête, il faut avouer qu'on navigue un peu trop en surface, et qu'on ne rend pas l'histoire suffisamment sérieuse pour que le public entre dedans réellement.

 

Et on n'est clairement pas aidé par les pires CGI qui puissent exister dans une série de 2019. Même en 1986 j'aurais râlé contre ça, parce que c'est clairement abusé.

 

Wouuuuu sont ces foutues clés

 

On a donc au final une série qui potentiellement aurait pu être excellente, mais qui n'y arrive pas, principalement par manque de moyen. On a un côté cheap qui ressort sur les effets spéciaux, mais également sur les acteurs, et aussi sur la finesse du scénario. Pour autant est-ce que je n'ai pas aimé ? Non, j'ai plutôt apprécié, même si je n'ai pas été fan des acteurs j'ai bien aimé qu'ils fournissent l'effort d'essayer, on sent qu'ils y croient et c'est l'essentiel. De la même façon, la saison se ...

 

HTUNG ZA ZPOILE ACHTUNG ZA ZPOILE ACHTUNG ZA ZPOILE ACHTUNG ZA ZPO

 

... termine d'une façon assez inattendue pour moi. Cette fin met un terme à la saison, et ouvre sur une suite possible, mais n'est pas un cliffhanger suffisant pour affirmer qu'on aura une saison 2. La fin en soit peut être une vraie fin, ce qui est assez rare pour être noté. Et c'est là que je sais que j'ai bien aimé, c'est que ça me gonflerai sévère de ne pas avoir de saison 2 (notamment car quelques questions sont restées sans réponses, par exemple, comment effacer la mémoire de loup garou tranquillement, comme ça pépouse, sans penser une seconde qu'on prend un risque de perte de contrôle total du loup ? HAIN KOMAN ?)

 

Bref, pas de quoi s'emballer, mais une série qu'on pourra voir pour une bonne détente.

 

 

 

 

La première saison de The Order date de 2019, comporte 10 épisodes d'environ 50 minutes, avec Jake Manley, Sarah Grey, Max Martini, Katharine Isabelle.

Bienvenue à Zombieland
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 11 mars 2019, dernière modification le 11 mars 2019
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French Kiss in Playland

 

 

 

 

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Story (not story)

 

So I've decided to write this one in english, but after 2 minutes it's already gavant alors je laisse tomber. L'histoire de Bienvenue à Zombieland se résume très simplement : dans un monde contaminé où beaucoup d'entres nous sont devenus des zombies, des personnes (4) se croisent pour former un groupe (petit du coup) et dans une sorte de road-trip survivalist finissent par se retrouver dans un parc d'attraction.

 

Review

 

Depuis Tueurs Nés, j'ai du mal à ne pas aimé les films avec Woody Harrelson. Simplement ayant eu une saturation de zombies, j'avais fait l'impasse à l'époque sur ce film, dont le succès indéniable à été la surprise de 2009. Le film se voit comme un bon divertissement, qui ne se prend pas la cervelle (pun intended) et qui nous offre 1h28 d'action, de romance (très peu, mais quand même), de massacre de zombies, de situations comiques, d'obsession culinaire pour des barres chocolatées.

 

Calumet de la paix

 

La mise en scène est tonique, rythmée et si le scénario ne fait pas preuve de grande originalité et si l'ensemble des séquences s'enchaîne sans réelle surprise, on peut difficilement bouder notre plaisir de voir des acteurs s'amuser à nous amuser. Ce rythme permet au spectateur de tenir sans aucun ennuie durant l'intégralité du film. A côté de Woody Harrelson se trouvent en covedette de charme Emma Stone, qu'on aura tous vu dans le très très crispant La La Land, autre film en Land mais tellement moins fun. Au niveau des acteurs, on ne peut pas passer à côté du second rôle fantasque en la personne de Bill Muray, qui joue Bill Muray tentant de survivre à l'invasion zombie.

 

Emma Stone dans un monde pré-apocalyptique

 

Après une scéne finale des plus dynamiques mais aussi des plus prévisibles, le film nous laisse avec le sentiment d'avoir passé un excellent moment et on se prend à espérer une suite. Ca tombe bien, elle est actuellement en tournage.

 

C Ya

 

 

Bienvenue à Zombieland est un film de 2009 qui dure 1h28, réalisé par Ruben Fleischer avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Bill Muray et Amber Heard.

 

The OA
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 21 février 2019, dernière modification le 21 février 2019
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Ou l'Histoire d'un Flashmob

 

Cette fiche concerne la saison 1 uniquement

 

 

 

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Synopsis

 

Plusieurs années après avoir été enlevée, Prairie (!) Johnson, une jeune fille aveugle réapparait de façon soudaine. Sa réapparition inexplicable s'accompagne également de la perte de sa cécité. Le FBI s'interroge sur son histoire, mais également les gens autour d'elle, d'autant que Prairie, qui se prétend maintenant être The OA (The Original Angel, rien que ça) a un comportement étrange qui pèse la petite communauté.

Réunissant un groupe de personnes, complètement hétéroclite (on se croirait dans Breakfast Club) elle commence alors à raconter son histoire, qui verse de plus en plus vers le mysticisme.

 

En route vers le mysticisme, sans boussole

 

Avis constructif

 

Dans la catégorie des séries Mindfuck, The OA s'en sort plutôt bien. On part d'une histoire presque policière pour se diriger vers une sorte de compte mystique à base d'Anges, de plan astral, d'au-delà et de flashmob.

 

Sur un point de vue narratif, on est devant The OA comme des enfants qui vont se coucher et à qui on lit une histoire. On écoute plus qu'on ne regarde. On se laisse bercer par l'histoire de Prairie, par sa captivité, par la découverte du projet fou du savant fou, par la perte de sa cécité. C'est follement agréable, mais on se demande rapidement si cela à un sens ("what the actual fuck"©Moi, devant the OA, 2018). A priori on se rassurera en se disant que nous ne sommes pas les seuls. La page wikipédia de la série nous informe que cette réaction fût exactement celle des producteurs exécutifs.

 

Si eux ont fini par trouver assez de sens pour y mettre des millions, c'est qu'il doit y en avoir. Ca console. Quoi qu'il en soit, c'est bien filmé, assez bien joué (Brit Marling est convaincante, son groupe disparate beaucoup moins) ((en même temps Brit Marling est l'une des deux conceptrices de la série, elle a plutôt intérêt à être convaincante)).

 

Brit Marling, ©So It Goes #4

 

 

Mon ami, j'ai pris grand soin de ne rien spoiler mais à partir de maintenant, si, ça dévoile sec, alors va voir ailleurs si tu souhaites te préserver ton innocence, par exemple sur la page Don, histoire de me remercier de ma prévenance avec un don d'un montant aléatoire mais gros.

 

La saison 1, en 8 épisodes, nous donne là encore (comme au final pas mal de série de nos jours) une sensation de bref aperçu. Ca nous pose des bases d'une histoire un peu complexe d'Anges, des humains qui après avoir vécu un certain nombre d'expérience de mort imminente (voire réelle pour le coup), arrive à recevoir un don, exprimable à l'aide de mouvements chorégraphiés. Ce don permettrait un voyage trans-dimensionnel, et sauver ainsi d'autres personnes.

 

Pour l'instant (c'est à dire la saison 1) ça cafouille un peu. Ces mouvements sont "donnés" par une entité astrale (Khatun) au moyen d'un animal à ingurgiter, à chacun des sujets du psychopathe, lors de leur mort provoquée. Or dans le présent, the OA transmet ces mouvements à sa petite troupe. Or aucun d'eux n'a subit de NDE (near-death experience), ce qui reviendrait à dire que le mouvement est suffisant, que le voyage dans le plan astral n'est nécessaire que pour obtenir la chorégraphie. C'est chelou, mais pourquoi pas.

 

Dans son bain astral

 

Et nos amis utilisent d'ailleurs à bon escient cette chorégraphie supposée ramener des gens à la vie pour divertir un tireur de masse dans une école et ainsi l'empêcher de nuire.

Oui c'est la fin que je vous raconte, sans honte, car je la trouve complètement plombée par rapport au reste de la série. J'ai eu le sentiment qu'il y aurait dû avoir une fin plus complexe, peut-être 2 épisodes de plus pour développer un peu l'approche de la saison 2.

 

Au final, un bon divertissement, qui aurait gagner à mieux se définir avant d'être produit.

 

 

 

 

The OA saison 1 (2016) est une série de 8 épisodes d'une durée très variable, dont au moins une deuxième partie est prévue, avec Brit Marling et Jason Isaacs.