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The Terror
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 25 janvier 2019, dernière modification le 25 janvier 2019
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Bataille navale

 

 

 

 

note5.pngAttention, cette fiche ne concerne que la saison 1 de The Terror

 

Histoire

 

Nous sommes en 1845, à l'époque où l'humanité avait encore des choses à découvrir et des raccourcis à trouver. Une expédition est montée, constituée de deux navire : le HMS Terror (hence the title de la série) et le HSM Erebus. Cette expédition, placée sous le commandement de Sir Franklin et de ses commandants en second Crozier et Fitzjames, part à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest, supposé être un énorme gain de temps et donc d'argent dans le transport de marchandises. La joyeuse troupe part chargée de vivres pour au moins trois ans, ce qui est fort bien vu sachant que l'expédition se trouve stoppée nette par la reprise des glaces... (suspense)

 

Il était un petit navire ...

 

Opinion

 

Autant le dire dès le départ, cette série implique des forces surnaturelles issues des croyances Inuits (c'est tout de même produit par Ridley Scott). Et en dehors de ce petit détail, toute l'histoire est vraie (plus ou moins, elle est issue du roman éponyme de Dan Simmons, basé sur l'expédition Franklin). C'est le point le plus marquant, car devant les éléments déchainés, devant la dérive de certaines mentalités, on peut avoir du mal à comprendre que cela se soit vraiment passé. Sans vouloir spoiler la série, je vous invite à vous renseigner, après visionnage, sur cette fameuse expédition, dont certains des secrets ont été découverts assez récemment (c'est à dire plus de 150 ans après les faits).

 

HMS Terror et HMS Erebus, source Wikimedia

 

Cette série est composé de 10 épisodes d'environ 1h chacun, et nous plonge dès le départ dans une ambiance confinée et emprunte de malaise, propre à tout environnement purement masculin. Bien que rapidement l'espace s'ouvre, on ne quitte presque jamais cette puanteur. C'est une des forces de la série, réussir à nous plonger dans une atmosphère oppressante, collante alors que nous sommes dans les endroits les plus dégagés qu'il soit.

 

 

Une autre des forces, est la présence des acteurs. Ils réussissent réellement à donner le change et à nous plonger dans l'univers de la marine du 19ème, loin des marinières et des pipes des films des années 60 ou 80, la série s'oriente vers le plus grand réalisme possible. La vie à bord nous est ainsi présentée avec force détails. Tant au niveau de l'organisation que de la hiérarchie, nous devenons témoins rapidement des liens qui se tissent, des caractères qui s'affirment. C'est aussi ce que la série cherche à montrer, assez rapidement : l'humanité et ses multiples facettes. Ceux qui sont dans l'apparat, ceux qui sont dans la souffrance, ceux qui sont dans le mensonge. Chacun est à un moment ou un autre confronté à ses choix. On a là une des séries les plus humanistes qui soit, sans pour autant verser dans la facilité des messages.

 

Le visage des gens, quand je leur parle, dans la rue

 

Concrètement, c'est bien joué, c'est bien réalisé. Les effets spéciaux sont bluffants, d'autant qu'on sait que les acteurs n'ont pas vraiment vu de neige durant les jours de tournages. Il reste une partie un peu plus délicate, c'est le choix de l'intrigue surnaturelle.

 

TADADAM SPOILER

 

Ne lis pas ceci si tu n'as pas vu la série mais que tu souhaites la voir tout de même. Merci.

 

En effet, si les récentes découvertes sur l'expédition ont pu permettre d'apprendre les causes exactes de la perte des navires et des équipages, l'équipe de production a voulu orienter The Terror vers le surnaturel, et en fait une série fantastique. C'est un très bon choix, que je ne peux qu'approuver. En effet, une série purement historique aurait été un simple documentaire romancé, et entre toi et moi public, qui en veut ? Personne, je suis bien d'accord.

Il fallait donc ajouter un peu de sel à tout ça, et c'est au travers de traditions Inuites que cela s'est fait. Et là, je trouve au final très dommage que ce soit si superficiel. La série pourrait nous entraîner dans le folklore Inuit avec plus de détails, d'informations, voire plus de choses surnaturelles. Et non. Ca retombe comme un soufflé, on a le droit à quelques talismans, c'est presque caricatural, et une sorte d'entité spirituelle mais tangible qui en plus se permet de mourir sans qu'on sache vraiment toute la culture qui se cache derrière. Ok la série c'est sur l'expédition, mais je trouve frustrant qu'on passe à côté de nombre de clés qui auraient pu encore élever la série.

 

Les gens, après que leur ai parlé, dans la rue

 

Au final, une série très agréable à regarder, assez marquante et percutante, très bien jouée. Je la recommande chaudement (haha).

 

 

The Terror est une série en cours, dont la saison 1, datant de 2018, comprend 10 épisodes avec Jared Harris, Tobias Menzies, Paul Ready, Adam NagaitisCiarán Hinds et Nive Nielsen.

 

Fleabag
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 16 janvier 2019, dernière modification le 16 janvier 2019
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Sac de noeuds

 

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Petit résumé

 

 

Fleabag ne peut pas être résumé. Voilà. Frustrant hein ? En fait, Fleabag c'est une sorte de tranche de vie d'une jeune anglaise, peut-être dépressive du fait de la mort de sa meilleure amie, qui tente de faire son chemin dans Londres, malgré sa famille, ses relations et son manque d'argent.

 

Ok mais est-ce que c'est bien ?

 

Oui. Frustrant hein ? En fait, Fleabag, c'est une sorte d'ovni en 6 épisodes (seulement, et c'est dommage) qui provient d'un délire lors d'une soirée de stand-up. Le personnage est profondément attachant en partie de par le fait qu'il interagit avec le spectateur, via notamment des regards caméra plein de sous-entendus.

 

On est vite dans l'ambiance

 

Série remplie d'humour, parfois grinçant, Fleabag se révèle être bien plus que ça, et bien plus dramatique qu'on aurait pu le penser au début (sauf pour ceux qui savent lire une affiche ...). En bref, parce que sur une série aussi courte je ne compte pas m'éterniser, on a une histoire sympathique, des acteurs excellents, et on passe un très très bon moment. Le seul regret est le côté trop court, mais on attend avec impatience une saison 2.

 

Oui ça parle un peu de relations humaines

 

Ce poster en montre pas mal en fait

 

Fleabag est une série anglaise, de 2016, avec Phoebe Waller-Bridge.

Castlevania
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 18 décembre 2018, dernière modification le 24 janvier 2019
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Akumajō Dracula

 

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Histoire

 

Rapidement, parce que l'histoire est assez succincte : Dracula est un être démoniaque mais super sympa, qui s'éprend d'une jeune et magnifique humaine, qui d'ailleurs lui donne un fils. Sympa comme tout, Dracula s'absente souvent pour voyager et découvrir la beauté du monde et surtout les petits papillons. Pendant l'une de ses absences, sa femme se fait dézinguer par un évêque, parce que le clergé aime pas trop trop qu'on s'accoquine avec un démon, même sympa. Dracula promet alors de se venger, et pour cela il décide d'exterminer l'humanité. Sympa mais faut pas pousser.

 

Gars plutôt sympa

 

Avis éclairé d'un homme adulte dans la quarantaine

 

Castelvania, c'est un gros kif. Une histoire bien sympa, une animation bien sympa quoi qu'un peu simpliste, et un jeu de doublage au top. La série reprend la saga vidéoludique bien connue des vieillards et autre geeks, et, à côté de quelques fan service de bon usage, en fait une série très agréable à regarder.

Les personnages sont attachants, qu'ils se situent au niveau du bien comme du mal (on reste dans un manichéisme très américain - cf. plus bas) et c'est en grande partie dû aux acteurs, qui insufflent à leur personnages une sorte de mélancolie, parfois teintée d'humour noir.

 

La saison 1 était condensée, très intense en combats et se penchait assez peu sur la complexité des personnages. Elle était à mon sens bien plus palpitante que la saison 2. Cette dernière double en longueur, dans tous les sens du terme. Cependant elle permet d'appréhender un peu mieux chaque personnage, elle en introduit aussi de nombreux nouveaux, ce qui laisse à présager d'autres saisons (la 3 est sûre).

 

Quelques scènes de combat viennent émailler cette deuxième saison, mais il y en a moins, on est presque exclusivement entre vampires, avec assez peu de clergé, ce qui m'attriste car j'aimais bien voir les bigots se faire bouffer. Mais bon. On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut. Notre troupe de comiques, Belmont, Alucard et Sypha, donne aussi l'impression de passer au second plan, laissant aux deux nouveaux humains venus, Isaac et Hector, la place pour s'installer, ainsi qu'à la badass de la saison : Carmilla.

 

Bad girl, bad girl, what you gonna do

 

Petite note sur le manichéisme. La saison 1 nous baignait dans un monde binaire, le bien d'un côté, le mal de l'autre, rien au milieu. La saison 2, avec ses trahisons, son approche plus subtile, ses nouveaux personnages, commence à laisser apercevoir une palette de gris.

 

Bref, pour conclure, la saison 1 était jouissive, et la saison 2 sonne plus comme une saison de transition vers du (on l'espère) gros fight. A regarder, voire à binger avec de quoi grignoter, c'est l'histoire d'une après-midi bien sympa.

 

 

Castlevania est une série animée dispo sur Netflix, de Warren Ellis, avec les voix (VO) de Richard Armitage, Graham McTavishEmily Swallow et James Callis.

 

PS: rends cette lecture ludique et compte le nombre de Sympa :)

The Haunting of Hill House
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 14 décembre 2018, dernière modification le 14 décembre 2018
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The Haunting of Hill House

 

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Un petit mot de l'histoire

 

The Haunting of Hill House nous compte l'histoire, passée et présente, d'une famille qui s'installe dans une ancienne grande bâtisse pour la retaper, la revendre, et profiter d'un bénéfice suffisant pour se poser au calme dans une maison faite sur mesure, rêve familiale. Rapidement, les choses se présentent mal, et il se peut que d'autres habitants soient déjà là.

 

 

Un petit avis sur la question

 

J'ai tenté, pour une fois, de faire un résumé bref, qui ne dévoile rien de cette superbe série, adaptation télévisuelle d'un roman de Shirley Jackson légèrement horrifique. Le but que j'avoue est de vous inciter à la voir, car si je ne devais dire qu'un mot concernant cette série, c'est brillant.

 

Petite remarque, cette fiche ne concerne que la saison 1. Si une saison 2 devait voir le jour un autre avis sera posté (ou pas) à ce moment là. La raison est simple, cette saison couvre intégralement l'histoire, donc s'il devait y en avoir une autre, ce serait simplement une toute autre histoire.

 

Découpée en 10 épisodes de durées très variables (entre 40 et 70' grosse modo), la série n'est jamais violente, gore ou baignée d'hémoglobine. Cependant on est plongé dans un sentiment, peut-être plus d'angoisse que d'horreur. C'est très oppressant, mais franchement on en redemande. Mike Flanagan, dont vous pouvez retrouver ici la critique du pas mauvais Pas un bruit, fait ici une réalisation au cordeau (et nous replace d'ailleurs sa femme Kate Siegel, comme l'une des filles de la famille, version adulte). Tout est millimétré, la scénographie est superbe, le rythme magnifique. Les aller-retours entre 1992 et 2018 sont magistralement gérés. Bref, c'est très agréable, on est plongé en immersion totale et l'effet chair de poule est de ce fait garantie.

 

Oui bon, mais non

 

Cependant, tout aussi magnifique que ce soit, tant en terme de réalisation que de décors, il faut avouer que le point fort de la série, outre son histoire très bien écrite, réside dans ses acteurs. Je pourrais m'extasier devant le jeu des acteurs adultes, comme Victoria Pedretti ou Oliver Jackson-Cohen, mais ce sont surtout les enfants qui m'ont bluffé. Je ne comprends toujours pas comment on peut faire jouer à des enfants très jeunes de tels rôles, et surtout avec autant de justesse. Je n'imagine même pas le côté traumatisant que certaines scènes ont pu avoir. Quoi qu'il en soit les performances sont excellentes.

 

Réalisation au poil, jeux d'acteurs excellents, histoire palpitante, ambiance flippante. Que demander de plus ? Franchement rien. J'ai été enthousiasmé au plus haut point par cette série et je ne peux que la recommander très vivement. Pour moi, ma baffe de cette année.

 

! Partie avec spoilers !

 

Un petit mot pour parler des autres personnages de la série, aka les esprits. Nous sommes à des lieus à la ronde d'un SOS Fantômes ou d'un Casper, les esprits ici sont tellement bien rendus, qu'on se pose plusieurs questions : sont-ils vraiment là ou sont-ils dans la tête des protagonistes ? (réponse : les deux, clairement ça dépend desquels). Et question subsidiaire, combien en ai-je loupé ? Car oui, à certain moment on se rend compte qu'on en aperçoit, sans aucune explication, juste ils sont là. Et on se dit, tiens, j'ai du en louper pas mal, et ça se trouve ce sentiment de malaise que je ressens viens du fait qu'on m'a glissé des images de fantômes depuis le début à mon insu (petit bilan de ces images ici) ... Bref, c'est vraiment bien fait, bien dosé.

 

Petit exemple, réalisé par les pros de Comicbook.com

 

Bisous

 

 

 

The Haunting of Hill House, saison 1, est une série de 2018 visible sur Netflix, en 10 épisodes réalisés par Mike Flanagan, avec Timothy Hutton, Carla Gugino, Michiel Huisman, Elizabeth Reaser, Kate SiegelOliver Jackson-Cohen et Victoria Pedretti.

Barbarella
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 10 décembre 2018, dernière modification le 10 décembre 2018
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Barbarella

 

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Barbarella est un ovni dans le monde du cinéma, comme les années 1960 et 1970 savaient encore en produire. Bien loin de tous les chefs d'oeuvre actuels qui sont complètement lissés, calibrés et béta-testés, ces films étaient des projets fous de personnes qui cherchaient à faire de l'art et non pas à produire des films. Réalisé par Roger Vadim, mettant en scène sa femme Jane FondaBarbarella se veut une "ero-fiction" futuriste, remplie d'humour, de fraîcheur (pour ne pas dire de candeur), de simplicité et d'humanité, le tout dans un kitsch complet et délibérément absolu.

 

 Trailer original spoilant à peu près tout le film

Histoire

 

Barbarella est un agent de la terre en mission dans le cosmos pour assurer la paix de la galaxie, et qui s'apprête à prendre des vacances bien méritée sur Vénus. Mais voilà, le professeur Durand Durand semble avoir développer une arme, ce qui dans l'époque concernée par le film est inconcevable (nous sommes en l'an 40000). Barbarella est envoyée en mission sur Sogo pour résoudre tout ça.

 

Barbarella dans son vaisseau-moquette

Avis éclairé

 

On notera en lisant l'histoire qu'elle est simple, et peut s'étendre à l'infini. D'ailleurs, si cela sortait actuellement, ça ferait surement une série en 6 saisons de 12 épisodes, pour nous raconter les déboires de la malheureuse Barbarella en contrée sauvage. On notera qu'initialement, c'est d'ailleurs une BD en 4 volumes.

Quoi qu'il en soit, n'importe quel lecteur avisé qui fait une recherche sur n'importe quel site verra que le film est atrocement mal noté. Pourquoi ? Simplement parce que ce film est envisagé, la plupart du temps, dans un contexte qui ne lui convient pas. De plus toute la morale actuelle, un poil rétrograde il faut le concéder, le place sur l'échafaud de la bienséance (ho mon dieu, Barbarella ne serait qu'une Barbie, objet sexuel aux mains d'hommes scabreux, ce qui est un raccourci aussi idiot que totalement ignorant du film, à se demander si ceux qui disent ça l'ont vu).

Il faut situer le film en plein 1968, où on cherche à s'extirper de carcans sociétaux bien pourris (dans lesquels d'ailleurs nous sommes en train de replonger, mais c'est un autre débat). La mise en scène de Vadim cherche à titiller le spectateur, avec un érotisme qui reste de bon aloi et d'uniquement suggestif (le film est largement visible par un enfant de 10 ans), le tout saupoudré d'un humour parfois bravache et parfois décalé. On nous dit "viens délirer avec nous, viens fumer de la marie-jeanne et bouffer du lsd, viens chercher ta liberté".

 

Jane Fonda sur le tournage

Jane Fonda à la plage, donc pas sur le tournage

 

D'ailleurs, le film nous plonge dans un monde manichéen au possible, ou notre allié est un ange et où l'on combat le mal absolu. On ne peut pas faire plus binaire. Dans ce monde, Barbarella est complètement paumée, elle donne l'impression d'être toujours en décalage et son léger accent ajoute encore à ce décalage.

Alors, on peut effectivement s'arrêter au côté complètement kitsch du film, avec des murs en moumoute, des lampes à lave, et un futur basé sur du carton peint et des gens qui gémissent. Mais force est d'avouer que ça fait du bien de regarder quelque chose de non formaté, d'indigent et de délicatement subversif.

 

Roger Vadim s'occupe de tout, même de finaliser les costumes

Conclusion

 

Au final, le film est à regarder avec une réelle motivation à prendre du plaisir. Ouvrez une bonne bouteille, pour les plus chanceux un sac d'herbe qui fait rire, et plongez-vous dans ce capharnaüm total où Barbarella, telle une Alice adulte (cf. plus bas Barbaralice de Gotlib), traverse ses épreuves comme on traverse la vie. Ce n'est vraiment pas un chef d'oeuvre, mais simplement un film qui, sans chercher à être une oeuvre fondamentale, a réussi au fil des ans à s'accaparer le statut de film culte. Une mention spéciale pour les costumes de Paco Rabanne qui viennent agrémenter avec classe le film.

 

©Gotlib

 

 

Barbarella est un film de Roger Vadim, avec Jane Fonda, Anita Pallenberg, John Phillip Law, réalisé en 1968 et d'une durée de 1h38.

 

You Get Me
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 27 novembre 2018, dernière modification le 27 novembre 2018
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You Get Me

 

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You Get me est une sorte de teen drama thriller qui se laisse regarder avec plaisir sans pour autant péter 3 ailes à un pigeon. Le plot est relativement simple, comme en fait la plupart des films de nos jours, dont je pense que les scénaristes ont soit pour mission d'aller à l'essentiel pour laisser le réalisateur s'éclater, soit ils n'ont pas compris qu'on pouvait faire défiler le texte à l'écran et se contentent de rédiger leur scénario sur la portion d'écran visible.

 

 

Plot

 

L'histoire se résume donc assez simplement, Tyler, jeune homme bien de sa personne, se fritte avec sa copine Alison. Comme tout homme qui se respecte, il ne se laisse pas une nuit à cogiter, mais tombe illico dans les bras d'une autre jeune fille Holly. Cette dernière l'emmène faire un tour dans sa benz benz benz mais surtout dans sa house house house, superbe, gigantesque, qui inciterai n'importe quel moine à se lancer à l'assaut de n'importe quelle pucelle. Holly raconte qu'elle est simplement gardienne de la maison, mais chut... ce n'est pas tout à fait exact.

Le jour d'après, tranquille et détendu du gland, Tyler se dit que tout de même, c'était bien sympa ce plan cul, mais que maintenant il a du taf, notamment récupérer sa donzelle.

C'est mignon, mais Holly ne l'entend pas ainsi. Cette frêle et gracile jeune fille s'avère en réalité être plutôt dangereuse.

 

Tyler, cerné par sa douce et sa rugueuse, avec une tierce personne derrière

 

Critique ou plutôt avis

 

Oui car on ne vas pas critiquer un film comme ça, dont le propos est simplement de divertir pendant 1:29 (ils ont loupé la minute nécessaire au format classique réglementaire). On a un casting avec que des gens esthétiquement bankables, qui joue d'une façon complètement neutre. On peut tout de même donner deux mentions particulières : la première à Bella Thorne, qui parvient à sortir son épingle du jeu en proposant une fille bien tapée, dont on peut se poser la question d'une schizophrénie ou d'une bipolarité. Bref, c'est assez nuancé, c'est pas mal. Et la deuxième à Taylor John Smith, donc la platitude du jeu n'a d'égale que celle du ventre de ses copines du film.

 

Pot de miel

 

Puisqu'on en est à parler des acteurs, notons un scandale du film, la totale sous exploitation d'Anna Akana. Les preuves en fin de section d'avis éclairé. Car oui nous en étions là, souviens-toi lecteur, sauf si tu t'es arrêté à l'image qui bouge juste au dessus, que j'étais en train de t'expliquer qu'on ne pouvait rien dire sur ce genre de film. C'est propre, beaucoup trop, c'est fade, beaucoup trop, mais ça fait son rôle, c'est à dire ça divertit. J'aurais pour ma part aimé un peu plus de tension, de sursaut, de surprise, de violence, de sexe, de .. bref, de tout ce qui fait un bon film, mais qui devient actuellement de plus en plus rare, les films étant formatté pour des plateformes de streaming (c'est le cas de ce film, produit par et pour Netflix) qui se doivent de faire des films qui plaisent au plus grand nombre, en particulier au plus grand nombre d'américains. Donc exit tout ce qui pourrait être dérangeant, subversif. N'oublions pas qu'un simple téton fait frémir d'angoisse le premier américain venu, ce n'est donc pas étonnant qu'on se retrouve avec ça. Dommage.

 

Preuves

 

Conclusions

 

Un petit film qui se laisse regarder, plutôt long par moment, mais qui pourra éventuellement faire la blague lors d'une soirée bière et pop-corn entre potes.

 

 

You get me est un film de Brent Bonacorso réalisé en 2017, avec Bella ThorneHalston Sage et Taylor John Smith.

 

Souviens-toi, si tu as aimé ou trouvé cette critique utile, tu peux faire un don pour que l'auteur mange des choses réconfortantes qui le rendront moins méchant.

 

Pas un bruit
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 26 octobre 2018, dernière modification le 26 octobre 2018
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Hush Hush

 

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Pas un bruit est un petit thriller divertissant qui se conforme aux codes du genre. Huis clos dans une baraque perdue au fond des bois, dont l'occupante est sourde et muette ce film se laisse regarder voire apprécier principalement de par la performance de son actrice principale Kate Siegel, co-scénariste également.

 

 

Résumé détaillé pour meubler

 

Comme je n'ai pas grand chose à dire sur le déroulé de ce film d'une petite heure trente, je vous balance un résumé détaillé. Maddie Young est écrivaine, sourde et muette suite à une méningite contractée à l'âge de 13 ans, elle s'est retirée dans les bois parce que la ville était assourdissante. Oui bon. Sa voisine vient lui rendre visite, ce qui nous laisse comprendre déjà plusieurs choses : a) elle n'est pas si isolée que ça et b) sa voisine fournira l'expandable nécessaire à situer l'action. Le soir venu, Maddie range un peu sa cuisine, ce qui est, on ne le dira jamais assez, une activité de gens qui cherchent la merde. Fatalement, sa voisine arrive sur sa baie vitrée comme un insecte sur mon pare-brise. Maddie étant sourde, elle n'entend pas le désespoir de sa voisine qui se meure, tout d'abord attaquée au carreau d'arbalète puis poignardé quelques fois pour parachever le taf. Le meurtrier de la voisine se rend alors compte que la maison sur laquelle il est tombé a pour occupante sa future victime.

Car oui ami lecteur, si la voisine ne s'était pas précipitée comme une débile chez notre copine sourde et muette, rien de tout cela ne se serait passé. Comme quoi les voisins, c'est une plaie.

S'ensuit alors un jeu de chasse haletant entre le meurtrier et sa proie facile.

 

Quand ton livreur de pizza livre à Halloween

 

Avis moins détaillé parce que ma montre fait du bruit quand je tape et que ça m'agace

 

J'ai volontairement exagéré le côté haletant dans mon résumé, parce qu'en réalité on est sur un petit thriller tellement codifié que tout, absolument tout,se devine mille ans à l'avance. On est dans l'attente de ce qui va se dérouler et soyons honnête, on n'est jamais déçu. Le côté positif c'est cette absence de déception, car c'est bien réalisé, très propre, tout se met en place comme il faut (tel accessoire qu'on avait vu tomber de façon pas du tout anodine au début du film se révèle fondamental, etc.). De l'autre côté, c'est un peu dommage car jamais on ne sursaute et jamais on ne ressent la même tension, ce qui pour un thriller est selon moi un constat d'échec, d'où ma note pas super élevée.

 

Victime

 

Au final, ça se regarde, ne boudons pas non plus notre plaisir des petits films bien fait, mais j'aurais souhaité vibrer un peu plus, voire m'accrocher à mon coussin.

 

Bisous

 

Pas un bruit est un film de Mike Flanagan réalisé en 2016, avec Kate Siegel et John Gallagher Jr.

 

The Babysitter
Dans la catégorie Cinéma, publié par Guns le 25 octobre 2018, dernière modification le 25 octobre 2018
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Maman, j'ai râté l'avion de chasse

 

Tout d'abord, le verdict !

 

 

 

Voilà, c'est dit.

 

L'affiche qui spoile tout, même avec son logo...

 

Pour ceux qui veulent aller plus loin, The Babysitter, c'est un film horrificomique, du genre un peu Scream, c'est à dire qu'on prend les codes du genre "horreur" un peu bidons, pour ne pas dire complètement clichés, puis on saupoudre d'humour pour bien faire rire et retirer toute tension, ce qui nous donne un film agréable à regarder, divertissant et totalement oubliable.

 

Trailer

 

Plot : (qu'on peut appeler aussi scénario dans le cas présent, car il doit pas être bien plus long) Cole (Judah Lewis) est un jeune garçon de 12 ans qui souffre de phobies, ce qui, dans l'amérique actuelle, est synonyme de sous-merde bonne à être hué si ce n'est tué. Honte à lui, on est sûr qu'il ne serait même pas capable de tuer à main nu un ours brun et pourtant les ours, ils cherchent la merde. Ce garçon est un des derniers à avoir encore une babysitter, Bee (Samara Weaving) qui s'avère être une jeune femme bien sous tous rapports. Sauf qu'au final les choses sont un peu plus compliquées, et Cole va devoir se trouver un courage tout neuf pour mettre en déroute sa babysitter de rêve qui est en fait un cauchemar. Ceci n'est pas un spoil, c'est la punchline de l'affiche ...

 

C'est la salsa du démon

 

Réglons tout de suite l'aspect technique, c'est propre, c'est net, c'est fun. Voilà c'est réglé, il n'y aura d'Oscar pour personne. Le film est porté par un bon rythme et des acteurs sympas, ce qui nous fait passer un bon moment. Bien ajusté, le film fait dans les 1h20 ce qui est un excellent format, plus long on se serait lassé.

 

Babysitter babysittant sur une plage

 

Ce film n'est pas sans nous rappeler Maman j'ai râté l'avion, avec un enfant qui met en place quelques pièges pour s'en sortir. La légère différence ici, c'est qu'on gère quelques hectolitres de sang, un poil de barbarie, et qu'on a la chance qu'il n'hurle pas comme un chio qu'on aurait envie d'euthanasier.

 

On notera quelques seconds couteaux (pun intended) de marque, comme Bella Thorne ou Hana Mae Lee, qui viennent faire les pitres pour notre plaisir mais surtout le leur.

 

Bella Thorne et monsieur propre jeune, à l'époque des cheveux

 

Bref, si on a rien de mieux à faire, ce film se laisse regarder avec plaisir. Il n'a aucune prétention et c'est une qualité.

 

Bisous

 

Babysitter babysittant sur un parquet