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Les articles de la catégorie Littérature (annuler)
De fièvre et de sang
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 10 février 2014, dernière modification le 10 juin 2015
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Je suis un gros lecteur de Bit-Lit, mais des fois je m'égare vers d'autres horizons. Ce fût le cas avec ce roman, De Fièvre et de Sang, de Sire Cédric. Prix du Polar 2010 au festival de Cognac, je m'attendais à un roman policier, une sorte de fleuve noir bien huilé. Ce ne fût pas le cas. Explications.

 

 

Alors il s'agit bel un bien d'un "livre noir" mais plutôt versé du côté obscur de la force que du côté policier. Nous sommes plongé dans les méandres d'une enquête (oui, ça reste un polar) qui voit deux officiers éloignés géographiquement (l'un à Paris, l'autre à Toulouse) se rejoindre sur une affaire de disparition de jeunes filles.

 

Très vite, on se rend compte qu'il ne s'agit pas simplement d'une histoire de tueur en série bête et méchant, mais qu'une forte, très forte, présence maléfique et surnaturelle vient s'insérer dans le fil conducteur. Tellement qu'on se prend à regarder plusieurs fois la couverture pour savoir si l'auteur na pas choisi comme nom d'artiste Stéphane Leroi... Non, ça reste Sire Cédric (notez tout de même qu'il s'agit d'un prénom et d'un titre royal, l'allusion est selon moi loin d'être fortuite).

 

 

Le livre se lit bien, l'écriture est fluide, agréable, et le rythme est assez bon pour nous maintenir en haleine, du moins jusqu'à la fin. Car c'est souvent le problème avec ce genre de livre... much ado about nothing. Ici la fin nous plonge dans une course poursuite sur les toits parisiens, et le lecteur se perd dans ce dédale comme l'auteur se perd dans son histoire. La fin est juste selon moi est très gros plouf (kikou gars).

 

 

Alors forcément, après on se renseigne et on voit que l'auteur est très prolixe, qu'il pond au minimum un livre par an et qu'on retrouve les protagonistes par la suite, ainsi on pense avoir éventuellement la réponse à quelques questions levées.

 

Soit, cependant, si la fin est brouillon, il ne faut pas non plus bouder automatiquement notre plaisir, ce thriller fantastico-gothique reste très agréable à lire et assez palpitant pour occuper un après-midi de glande l'été sur la plage ou l'hiver quand les pistes sont fermées parce que la station est envahie par les loups ....

 

C Ya

 

 

 

Morgane Kingsley, tome 3 : Confiance aveugle
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 27 décembre 2013, dernière modification le 27 décembre 2013
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Le troisième tome des aventures de Morgane m'a bien plu et je dois admettre qu'il est légèrement mieux rythmé que le tome précédent. On retrouve toujours notre héroïne qui est aux prises avec des démons plus ou moins amis, plus ou moins ennemis, et l'histoire, si on pouvait craindre qu'elle tourne en rond à la fin du tome précédent, commence en fait à s'étoffer.

 

 

Bon, il faut avouer qu'on commence un peu à se lasser (enfin, c'est mon cas) de ces petites histoires qui servent de prétextes à l'installation du décor pour la trame centrale. J'aurais aimé que tout cela avance un peu plus vite, que les personnages soient plus puissants/croustillants, bref, bien développés, plutôt que cette évolution d'une incroyable lenteur.

 

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, le livre n'est pas ennuyeux, il est même agréable à lire, on apprend un peu plus de choses sur l'univers des démons et l'organisation du roi démon dans notre plaine des mortels commencent enfin à présager quelque chose de bon, mais disons que ce tome 3 aurait pu très facilement être combiné au tome 2 pour donner quelque chose de plus dense, de plus intense.

 

A lire, maintenant qu'on en est là, ça serait dommage de s'arrêter, mais on est loin d'être dans une saga passionnante.

 

C Ya

Morgane Kingsley, tome 2 : Moindre mal
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 18 décembre 2013, dernière modification le 18 décembre 2013
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Voilà terminé le deuxième tome des aventures de Morgane Kingsley et, contrairement au premier tome où je m'étais emballé très rapidement, pour ce tome il faut être patient. Je reste accroché par cette série assez peu conventionnelle, et je trouve globalement ce tome un peu meilleur que le premier, mais il lui reste un gros problème de rythme, pour ne pas dire d'intrigue. D'ailleurs, si vous ne l'avez pas lu, le reste de mon texte contient des spoilers épars.

 

 

Ici nous sommes confronté à une fuite, Morgane tentant d'échapper à un démon psychopathe du nom de Der-Jäger qui vient parcourir la plaine des mortels pour lui faire sa peau, et accessoirement tuer ainsi le roi-démon qu'elle héberge. On aurait pu penser, naïvement, qu'avec un tel pitch, ça allait secouer dans les cocotiers. Pourtant, la plus grosse partie du livre est une simple esquive, on ne croise presque jamais le fou furieux, et il faut attendre la fin pour que tout ça décolle vraiment.

 

Le livre reste agréable à lire, certaines scènes sont d'ailleurs très plaisantes (il est assez rare dans ce genre de livres de voir des scènes de sexe entre hommes aussi détaillées, et c'est plutôt une bonne chose qu'on ne tombe pas toujours dans les mêmes facilités), mais si le plaisir est là, il reste aussi un certain sentiment de vide. On ne se contente pas aussi facilement des 3 ou 4 chapitres de la fin qui concentrent l'action, de façon un peu maladroite et surtout assez frustrante.

 

En fait, c'est comme si ce tome était une sorte d'indication que l'auteur ne sait pas trop où elle va, ce qui n'augure rien de bon pour la suite. Comme pour la conclusion de mon avis du premier tome, je reste à attendre une montée en puissance des personnages, une intrigue un peu plus poussée. La partie plaisir reste assez présente pour me décider de lire le tome 3.

 

C Ya

Astérix chez les Pictes
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 15 décembre 2013, dernière modification le 15 décembre 2013
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Autant le dire tout de suite, pour moi Astérix est mort depuis longtemps, vive Astérix. Fan depuis mon enfance des aventures du petit gaulois rageux et de son obèse d'acolyte, je reste cependant à lire ses histoires dans l'espoir de retrouver un peu du parfum de qualité dans quelques effluves flottent encore dans les recoins de ma mémoire.

 

 

Las, la dernière fois que je plongeais dans les aventures de l'intrépide moustachu, Uderzo me noyait d'alien américains et d'icones musculeuses.

 

C'est donc avec angoisse que j'ouvrais le dernier volume, dont le titre me laissait entrevoir de bonnes choses (nous sommes tous devenus des experts en Pictes depuis la série Kaamelott) mais pouvait aussi nous offrir l'horreur du vide. De plus, le fait que le ronchon à casque ailé se voit donner en offrande à de nouveaux papas, à savoir Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, c'était une angoisse supplémentaire.

 

Je vais couper le suspense en mousse tout de suite, mon avis est ... mitigé.

 

Avouons tout de suite que sur un point de vue du dessin, ça passe tout net, on est bien en mal de voir une réelle différence. Je reste convaincu que les fanboys autistes qui n'ont toujours pas trouvé une/un victime pour leur servir de conjoint réussiront tout de même à trouver à redire, mais soyons honnêtes, nous autres de la normalité, y'a pas de quoi.

 

Pour le scénario, on a une histoire, qui est dans la même veine que pour les précédents albums d'Astérix, c'est à dire quelque chose de simple. On retrouve les codes qui permettent à Astérix et Obélix de partir en vadrouille aux 4 coins de l'empire romain, voire du monde.

 

Cependant, ça pêche. Fortement. On a l'impression de quelque chose de très saccadé, les enchainements entre case sont parfaitement hallucinants de brutalité. En fait on a l'impression de voir un nombre de case complètement inutile, qui aurait pu (du?) être remplacé par des cases de transition, histoire de nous offrir une bd plus consistante, plus cohérente.

 

A la fin, en fait, même au milieu, on a l'impression de s'ennuyer ferme. On se dit qu'on lit des dessins sur du vide, l'histoire est au final très superficielle et on se prend à rêver de la faculté qu'avaient Uderzo et Goscinny à nous pondre des histoires aussi simples, mais parfaitement menée, bien scénarisée, bien huilé, et surtout avec plein d'humour. Car là, autant se le dire, la BD a des traits d'humour qui se cantonne à des jeux de mot, parfois rigolos, parfois faciles, mais on est loin des situations cocasses qui ont fait les grandes heures d'Astérix, en corse par exemple ou encore, et de façon plus évidente, dans Astérix légionnaire.

 

Au final, on ne va pas bouder cette tentative de reboot de la série, on se dit que pour une première, des erreurs sont acceptables, mais on espère quelque chose de vraiment plus abouti pour le prochain volume. Disons qu'on va acheter et lire à titre d'encouragement, mais la prochaine fois pour un résultat de la sorte, on risque de faire ressortir notre caractère gaulois de façon un peu plus virulente.

 

C Ya

Morgane Kingsley, tome 1 : Démon intérieur
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 14 décembre 2013, dernière modification le 15 décembre 2013
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Quand j'ai débuté la lecture de Morgane Kingsley, tome 1 : Démon intérieur, je me suis d'abord ennuyé. Du moins la première quinzaine de pages. C'est assez rare que je plonge dans un livre aussi rapidement, mais il faut avouer que Jenna Black a su m'intriguer assez vite, de par son approche de la bit-lit assez particulière.

 

 

En effet, ici point de vampires, de lycans, de métamorphes, ou que sais-je du bestiaire habituel du genre. Nous nous contentons de démons. L'héroïne, qui donne son nom à la série, est en effet exorciste, et son boulot est simple : dégager les démons illégaux de notre dimension (aka la Plaine des mortels). On se doute que tout ne restera pas aussi facile, puisque notre personnage principal va très vite se retrouver en mauvaise posture, au sein d'une guerre fratricide aussi bien que démoniaque.

 

Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, je trouve que le style de Jenna Black est agréable. On se situe dans un style naturel dans l'urban fantasy, absolument pas littéraire pour un sou. Une écriture simple qui sied au monde contemporain et aux personnages, nous faisant nous sentir proches d'eux.

Par ailleurs, l'action est bien dosée, dans être trop présente. Les personnages sont pour le moment assez énigmatiques pour que l'on s'imagine qu'il sera par la suite aisé de les faire monter en puissance. Les scènes de sexe sont assez crues, mais pas si nombreuses que cela. Toute personne qui lit de la bit-lit et qui a dû subir l'évolution libidineuse de la saga Anita Blake sera soulagée d'apprendre qu'ici on n'est pas noyé sous la débauche.

 

Au final c'est un premier tome plaisant qui se lit rapidement. La suite devrait nous dire si l'intrigue s'étoffe et le plaisir se confirme.

 

C Ya