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Astérix chez les Pictes
Dans la catégorie Littérature, publié par Guns le 15 décembre 2013, dernière modification le 15 décembre 2013
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Autant le dire tout de suite, pour moi Astérix est mort depuis longtemps, vive Astérix. Fan depuis mon enfance des aventures du petit gaulois rageux et de son obèse d'acolyte, je reste cependant à lire ses histoires dans l'espoir de retrouver un peu du parfum de qualité dans quelques effluves flottent encore dans les recoins de ma mémoire.

 

 

Las, la dernière fois que je plongeais dans les aventures de l'intrépide moustachu, Uderzo me noyait d'alien américains et d'icones musculeuses.

 

C'est donc avec angoisse que j'ouvrais le dernier volume, dont le titre me laissait entrevoir de bonnes choses (nous sommes tous devenus des experts en Pictes depuis la série Kaamelott) mais pouvait aussi nous offrir l'horreur du vide. De plus, le fait que le ronchon à casque ailé se voit donner en offrande à de nouveaux papas, à savoir Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, c'était une angoisse supplémentaire.

 

Je vais couper le suspense en mousse tout de suite, mon avis est ... mitigé.

 

Avouons tout de suite que sur un point de vue du dessin, ça passe tout net, on est bien en mal de voir une réelle différence. Je reste convaincu que les fanboys autistes qui n'ont toujours pas trouvé une/un victime pour leur servir de conjoint réussiront tout de même à trouver à redire, mais soyons honnêtes, nous autres de la normalité, y'a pas de quoi.

 

Pour le scénario, on a une histoire, qui est dans la même veine que pour les précédents albums d'Astérix, c'est à dire quelque chose de simple. On retrouve les codes qui permettent à Astérix et Obélix de partir en vadrouille aux 4 coins de l'empire romain, voire du monde.

 

Cependant, ça pêche. Fortement. On a l'impression de quelque chose de très saccadé, les enchainements entre case sont parfaitement hallucinants de brutalité. En fait on a l'impression de voir un nombre de case complètement inutile, qui aurait pu (du?) être remplacé par des cases de transition, histoire de nous offrir une bd plus consistante, plus cohérente.

 

A la fin, en fait, même au milieu, on a l'impression de s'ennuyer ferme. On se dit qu'on lit des dessins sur du vide, l'histoire est au final très superficielle et on se prend à rêver de la faculté qu'avaient Uderzo et Goscinny à nous pondre des histoires aussi simples, mais parfaitement menée, bien scénarisée, bien huilé, et surtout avec plein d'humour. Car là, autant se le dire, la BD a des traits d'humour qui se cantonne à des jeux de mot, parfois rigolos, parfois faciles, mais on est loin des situations cocasses qui ont fait les grandes heures d'Astérix, en corse par exemple ou encore, et de façon plus évidente, dans Astérix légionnaire.

 

Au final, on ne va pas bouder cette tentative de reboot de la série, on se dit que pour une première, des erreurs sont acceptables, mais on espère quelque chose de vraiment plus abouti pour le prochain volume. Disons qu'on va acheter et lire à titre d'encouragement, mais la prochaine fois pour un résultat de la sorte, on risque de faire ressortir notre caractère gaulois de façon un peu plus virulente.

 

C Ya