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Les articles de la catégorie Séries (annuler)
The OA
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 21 février 2019, dernière modification le 21 février 2019
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Ou l'Histoire d'un Flashmob

 

Cette fiche concerne la saison 1 uniquement

 

 

 

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Synopsis

 

Plusieurs années après avoir été enlevée, Prairie (!) Johnson, une jeune fille aveugle réapparait de façon soudaine. Sa réapparition inexplicable s'accompagne également de la perte de sa cécité. Le FBI s'interroge sur son histoire, mais également les gens autour d'elle, d'autant que Prairie, qui se prétend maintenant être The OA (The Original Angel, rien que ça) a un comportement étrange qui pèse la petite communauté.

Réunissant un groupe de personnes, complètement hétéroclite (on se croirait dans Breakfast Club) elle commence alors à raconter son histoire, qui verse de plus en plus vers le mysticisme.

 

En route vers le mysticisme, sans boussole

 

Avis constructif

 

Dans la catégorie des séries Mindfuck, The OA s'en sort plutôt bien. On part d'une histoire presque policière pour se diriger vers une sorte de compte mystique à base d'Anges, de plan astral, d'au-delà et de flashmob.

 

Sur un point de vue narratif, on est devant The OA comme des enfants qui vont se coucher et à qui on lit une histoire. On écoute plus qu'on ne regarde. On se laisse bercer par l'histoire de Prairie, par sa captivité, par la découverte du projet fou du savant fou, par la perte de sa cécité. C'est follement agréable, mais on se demande rapidement si cela à un sens ("what the actual fuck"©Moi, devant the OA, 2018). A priori on se rassurera en se disant que nous ne sommes pas les seuls. La page wikipédia de la série nous informe que cette réaction fût exactement celle des producteurs exécutifs.

 

Si eux ont fini par trouver assez de sens pour y mettre des millions, c'est qu'il doit y en avoir. Ca console. Quoi qu'il en soit, c'est bien filmé, assez bien joué (Brit Marling est convaincante, son groupe disparate beaucoup moins) ((en même temps Brit Marling est l'une des deux conceptrices de la série, elle a plutôt intérêt à être convaincante)).

 

Brit Marling, ©So It Goes #4

 

 

Mon ami, j'ai pris grand soin de ne rien spoiler mais à partir de maintenant, si, ça dévoile sec, alors va voir ailleurs si tu souhaites te préserver ton innocence, par exemple sur la page Don, histoire de me remercier de ma prévenance avec un don d'un montant aléatoire mais gros.

 

La saison 1, en 8 épisodes, nous donne là encore (comme au final pas mal de série de nos jours) une sensation de bref aperçu. Ca nous pose des bases d'une histoire un peu complexe d'Anges, des humains qui après avoir vécu un certain nombre d'expérience de mort imminente (voire réelle pour le coup), arrive à recevoir un don, exprimable à l'aide de mouvements chorégraphiés. Ce don permettrait un voyage trans-dimensionnel, et sauver ainsi d'autres personnes.

 

Pour l'instant (c'est à dire la saison 1) ça cafouille un peu. Ces mouvements sont "donnés" par une entité astrale (Khatun) au moyen d'un animal à ingurgiter, à chacun des sujets du psychopathe, lors de leur mort provoquée. Or dans le présent, the OA transmet ces mouvements à sa petite troupe. Or aucun d'eux n'a subit de NDE (near-death experience), ce qui reviendrait à dire que le mouvement est suffisant, que le voyage dans le plan astral n'est nécessaire que pour obtenir la chorégraphie. C'est chelou, mais pourquoi pas.

 

Dans son bain astral

 

Et nos amis utilisent d'ailleurs à bon escient cette chorégraphie supposée ramener des gens à la vie pour divertir un tireur de masse dans une école et ainsi l'empêcher de nuire.

Oui c'est la fin que je vous raconte, sans honte, car je la trouve complètement plombée par rapport au reste de la série. J'ai eu le sentiment qu'il y aurait dû avoir une fin plus complexe, peut-être 2 épisodes de plus pour développer un peu l'approche de la saison 2.

 

Au final, un bon divertissement, qui aurait gagner à mieux se définir avant d'être produit.

 

 

 

 

The OA saison 1 (2016) est une série de 8 épisodes d'une durée très variable, dont au moins une deuxième partie est prévue, avec Brit Marling et Jason Isaacs.

Dark
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 11 février 2019, dernière modification le 11 février 2019
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Faille

 

 

 

 

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Histoire

 

Soyons audacieux et tentons de faire un résumé de Dark! Je suis chaud je sens que je vais y arriver facilement. Dans la petite ville allemande de Winden, près de laquelle se trouve anecdotiquement une centrale nucléaire, un enfant disparait. C'est le fils d'un policier dont le petit frère a disparu 33 ans auparavant, dans des circonstances mystérieuses. Un autre habitant est lui confronté au suicide de son père. Peut-être que cela est lié ?

 

Avis après plusieurs paracétamol

 

Dark, c'est un mot tout con. Ca signifie obscurs, sombre. C'est un peu l'ambiance de la érie, avec une atmosphère tout en griserie, des gens qui font la gueule tout le temps (en même temps on les comprend, vu ce qu'il se passe dans leur vie). Mais cette obscurité c'est aussi l'état de votre cerveau quand vous visionnez Dark.

 

Stage de proctologie sur le terrain

 

Parce que fatalement, vous allez faire une erreur : vous allez essayer de comprendre. Et là, c'est le drame. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous expliquer ce qu'il y a à comprendre dans Dark, simplement parce que mon pharmacien veut déjà m'envoyer en désintox d'ibuprofen et de paracétamol, mais je vais simplement tenter de vous faire comprendre pourquoi c'est une erreur de vouloir à tout prix chercher des explications.

 

Mais avant cela, on va faire une double pause. Première pause, parlons un peu de la série sur un plan purement factuel. Elle fait, au moment de l'écriture, une saison (la deuxième arrive bientôt) de 10 épisodes, sortis en 2017. L'action se déroule en 2019, en 1986 puis tient aussi en 1953. Les épisodes durent entre 45 et 55 minutes, comme souvent sur Netflix (vu que c'est diffusé là-dessus). Et c'est une production allemande, ce qui, si on était des racistes de base, nous permettraient de dire pourquoi ils font tous la gueule. Bref, tout ça pour dire que ça parle allemand, mais les habitués d'Arte que nous sommes s'en tapent, ça passe très bien et encore une fois, on préconise la VO.

 

Deuxième pause, pour annoncer quelques spoilers, donc amis lecteurs, si tu n'as pas vu cette série, sache simplement qu'elle est bien et que tu pourrais la regarder en toute confiance si tu aimes ce qu'on appelle les mindfuck.

 

J'ai pas voulu mettre de meme mindfuck, c'est ça le mindfuck++

 

ACHTUNG SPOILERS

 

Oui bon calmons nous, parce que déjà tu t'es fait spoilé sans t'en rendre compte, c'est une ruse spatio-temporelle que j'ai mise au point comme ça, parce que je suis un dingue. Spatio parce que je t'ai spoilé à un autre espace (aka paragraphe) et temporelle parce que tu l'as déjà lu, donc c'est un autre moment.

 

Ensuite, calmons-nous bis parce que les spoilers que je peux être amené à faire sont très superficiels. Je ne vais pas te dire qui est l'assassin ou qui est l'auteur des rapts, puisque (autre spoiler) on n'en sait fichtre rien. Jamais. Quand je rajoute jamais, ce n'est pas un effet de style putaclic twiterien genre "qui blabla ? personne, jamais". Non, c'est parce que ce jamais est porteur d'une vérité temporelle absolue. Et c'est important dans ce putain de merdier qu'est cette série.

 

Après le stage mentionné plus haut (cf. img. 1)

 

Donc je reprends mon calme et mon cacheton. Pourquoi il est inutile de chercher à comprendre ? Parce qu'on n'aura pas de solutions ni de réponses, du moins dans cette saison. C'est le premier point. Le suivant c'est qu'il est important de connaître les bases d'astrophysique concernant les trous de ver. Alors oui, copain, tu vas me dire "pourquoi tu nous balance des trous de ver dans une série policère ?", et moi j'ai envie de reprendre un whisky (stp offre-moi celui du lien) avant de te répondre "parce que le meilleur moyen de complexifier une enquête policière c'est qu'elle se déroule simultanément à différent moments mais au même endroit".

 

ET BIM. J'ai réponse à tout.

 

Le trou de ver, c'est une sorte de concept super sympa qui permet de tordre l'espace-temps. C'est tellement sympa que ça a été utilisé dans pas mal de séries et de films, notamment tout ce qui est science-fiction. Par contre là, on est dans du polar, et ça ouvre un champ de possibilités infinies (et au-delà). Là où les choses deviennent un poil velues (tagada tsoin tsoin) ((vite un lexomil)) c'est que le passage "physique" qui permet d'emprunter le trou de ver et de se replacer dans un espace temporel différent permet aux personnages de se confronter à eux-mêmes. Je te laisse imaginer le bordel : imagine que tu te croises, mais 20 ans plus tôt (si tu as 19 ans déjà t'es dans la merde). Bon ok, retour vers le futur nous l'avait déjà fait, mais en mode chelou, c'est à dire voyage dans le temps, et non pas déplacement via un trou de ver. Maintenant imagine que tu t'influence, d'une manière ou d'une autre, automatiquement ton toi actuel qui se trouve présentement dans le passé se modifie en immédiatement. Il en va de même pour les objets que tu trimballes. Et il en va de même si ces objets ce sont des gosses que tu kidnappes.

 

Bref, après avoir pris un mélange de kétamine et de valium arrosé de quelques shots de vodka, il apparaît très clairement que Dark est un mystère, une série particulièrement bien menée, très oppressante, qui chamboule la tête mais qui intrigue tellement au fil de ses épisodes que, lorsque la fin de la première saison arrive, on a l'impression d'avoir seulement eu une vague introduction à l'histoire. On espère juste que tout ne va pas retomber comme un soufflet dans la saison 2

 

 

Dark et une série de 2017, actuellement avec une saison de 10 épisodes, avec Oliver Masucci et Karoline Eichhorn.

 

 

The Terror
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 25 janvier 2019, dernière modification le 25 janvier 2019
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Bataille navale

 

 

 

 

note5.pngAttention, cette fiche ne concerne que la saison 1 de The Terror

 

Histoire

 

Nous sommes en 1845, à l'époque où l'humanité avait encore des choses à découvrir et des raccourcis à trouver. Une expédition est montée, constituée de deux navire : le HMS Terror (hence the title de la série) et le HSM Erebus. Cette expédition, placée sous le commandement de Sir Franklin et de ses commandants en second Crozier et Fitzjames, part à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest, supposé être un énorme gain de temps et donc d'argent dans le transport de marchandises. La joyeuse troupe part chargée de vivres pour au moins trois ans, ce qui est fort bien vu sachant que l'expédition se trouve stoppée nette par la reprise des glaces... (suspense)

 

Il était un petit navire ...

 

Opinion

 

Autant le dire dès le départ, cette série implique des forces surnaturelles issues des croyances Inuits (c'est tout de même produit par Ridley Scott). Et en dehors de ce petit détail, toute l'histoire est vraie (plus ou moins, elle est issue du roman éponyme de Dan Simmons, basé sur l'expédition Franklin). C'est le point le plus marquant, car devant les éléments déchainés, devant la dérive de certaines mentalités, on peut avoir du mal à comprendre que cela se soit vraiment passé. Sans vouloir spoiler la série, je vous invite à vous renseigner, après visionnage, sur cette fameuse expédition, dont certains des secrets ont été découverts assez récemment (c'est à dire plus de 150 ans après les faits).

 

HMS Terror et HMS Erebus, source Wikimedia

 

Cette série est composé de 10 épisodes d'environ 1h chacun, et nous plonge dès le départ dans une ambiance confinée et emprunte de malaise, propre à tout environnement purement masculin. Bien que rapidement l'espace s'ouvre, on ne quitte presque jamais cette puanteur. C'est une des forces de la série, réussir à nous plonger dans une atmosphère oppressante, collante alors que nous sommes dans les endroits les plus dégagés qu'il soit.

 

 

Une autre des forces, est la présence des acteurs. Ils réussissent réellement à donner le change et à nous plonger dans l'univers de la marine du 19ème, loin des marinières et des pipes des films des années 60 ou 80, la série s'oriente vers le plus grand réalisme possible. La vie à bord nous est ainsi présentée avec force détails. Tant au niveau de l'organisation que de la hiérarchie, nous devenons témoins rapidement des liens qui se tissent, des caractères qui s'affirment. C'est aussi ce que la série cherche à montrer, assez rapidement : l'humanité et ses multiples facettes. Ceux qui sont dans l'apparat, ceux qui sont dans la souffrance, ceux qui sont dans le mensonge. Chacun est à un moment ou un autre confronté à ses choix. On a là une des séries les plus humanistes qui soit, sans pour autant verser dans la facilité des messages.

 

Le visage des gens, quand je leur parle, dans la rue

 

Concrètement, c'est bien joué, c'est bien réalisé. Les effets spéciaux sont bluffants, d'autant qu'on sait que les acteurs n'ont pas vraiment vu de neige durant les jours de tournages. Il reste une partie un peu plus délicate, c'est le choix de l'intrigue surnaturelle.

 

TADADAM SPOILER

 

Ne lis pas ceci si tu n'as pas vu la série mais que tu souhaites la voir tout de même. Merci.

 

En effet, si les récentes découvertes sur l'expédition ont pu permettre d'apprendre les causes exactes de la perte des navires et des équipages, l'équipe de production a voulu orienter The Terror vers le surnaturel, et en fait une série fantastique. C'est un très bon choix, que je ne peux qu'approuver. En effet, une série purement historique aurait été un simple documentaire romancé, et entre toi et moi public, qui en veut ? Personne, je suis bien d'accord.

Il fallait donc ajouter un peu de sel à tout ça, et c'est au travers de traditions Inuites que cela s'est fait. Et là, je trouve au final très dommage que ce soit si superficiel. La série pourrait nous entraîner dans le folklore Inuit avec plus de détails, d'informations, voire plus de choses surnaturelles. Et non. Ca retombe comme un soufflé, on a le droit à quelques talismans, c'est presque caricatural, et une sorte d'entité spirituelle mais tangible qui en plus se permet de mourir sans qu'on sache vraiment toute la culture qui se cache derrière. Ok la série c'est sur l'expédition, mais je trouve frustrant qu'on passe à côté de nombre de clés qui auraient pu encore élever la série.

 

Les gens, après que leur ai parlé, dans la rue

 

Au final, une série très agréable à regarder, assez marquante et percutante, très bien jouée. Je la recommande chaudement (haha).

 

 

The Terror est une série en cours, dont la saison 1, datant de 2018, comprend 10 épisodes avec Jared Harris, Tobias Menzies, Paul Ready, Adam NagaitisCiarán Hinds et Nive Nielsen.

 

Fleabag
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 16 janvier 2019, dernière modification le 16 janvier 2019
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Sac de noeuds

 

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Petit résumé

 

 

Fleabag ne peut pas être résumé. Voilà. Frustrant hein ? En fait, Fleabag c'est une sorte de tranche de vie d'une jeune anglaise, peut-être dépressive du fait de la mort de sa meilleure amie, qui tente de faire son chemin dans Londres, malgré sa famille, ses relations et son manque d'argent.

 

Ok mais est-ce que c'est bien ?

 

Oui. Frustrant hein ? En fait, Fleabag, c'est une sorte d'ovni en 6 épisodes (seulement, et c'est dommage) qui provient d'un délire lors d'une soirée de stand-up. Le personnage est profondément attachant en partie de par le fait qu'il interagit avec le spectateur, via notamment des regards caméra plein de sous-entendus.

 

On est vite dans l'ambiance

 

Série remplie d'humour, parfois grinçant, Fleabag se révèle être bien plus que ça, et bien plus dramatique qu'on aurait pu le penser au début (sauf pour ceux qui savent lire une affiche ...). En bref, parce que sur une série aussi courte je ne compte pas m'éterniser, on a une histoire sympathique, des acteurs excellents, et on passe un très très bon moment. Le seul regret est le côté trop court, mais on attend avec impatience une saison 2.

 

Oui ça parle un peu de relations humaines

 

Ce poster en montre pas mal en fait

 

Fleabag est une série anglaise, de 2016, avec Phoebe Waller-Bridge.

Castlevania
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 18 décembre 2018, dernière modification le 24 janvier 2019
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Akumajō Dracula

 

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Histoire

 

Rapidement, parce que l'histoire est assez succincte : Dracula est un être démoniaque mais super sympa, qui s'éprend d'une jeune et magnifique humaine, qui d'ailleurs lui donne un fils. Sympa comme tout, Dracula s'absente souvent pour voyager et découvrir la beauté du monde et surtout les petits papillons. Pendant l'une de ses absences, sa femme se fait dézinguer par un évêque, parce que le clergé aime pas trop trop qu'on s'accoquine avec un démon, même sympa. Dracula promet alors de se venger, et pour cela il décide d'exterminer l'humanité. Sympa mais faut pas pousser.

 

Gars plutôt sympa

 

Avis éclairé d'un homme adulte dans la quarantaine

 

Castelvania, c'est un gros kif. Une histoire bien sympa, une animation bien sympa quoi qu'un peu simpliste, et un jeu de doublage au top. La série reprend la saga vidéoludique bien connue des vieillards et autre geeks, et, à côté de quelques fan service de bon usage, en fait une série très agréable à regarder.

Les personnages sont attachants, qu'ils se situent au niveau du bien comme du mal (on reste dans un manichéisme très américain - cf. plus bas) et c'est en grande partie dû aux acteurs, qui insufflent à leur personnages une sorte de mélancolie, parfois teintée d'humour noir.

 

La saison 1 était condensée, très intense en combats et se penchait assez peu sur la complexité des personnages. Elle était à mon sens bien plus palpitante que la saison 2. Cette dernière double en longueur, dans tous les sens du terme. Cependant elle permet d'appréhender un peu mieux chaque personnage, elle en introduit aussi de nombreux nouveaux, ce qui laisse à présager d'autres saisons (la 3 est sûre).

 

Quelques scènes de combat viennent émailler cette deuxième saison, mais il y en a moins, on est presque exclusivement entre vampires, avec assez peu de clergé, ce qui m'attriste car j'aimais bien voir les bigots se faire bouffer. Mais bon. On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut. Notre troupe de comiques, Belmont, Alucard et Sypha, donne aussi l'impression de passer au second plan, laissant aux deux nouveaux humains venus, Isaac et Hector, la place pour s'installer, ainsi qu'à la badass de la saison : Carmilla.

 

Bad girl, bad girl, what you gonna do

 

Petite note sur le manichéisme. La saison 1 nous baignait dans un monde binaire, le bien d'un côté, le mal de l'autre, rien au milieu. La saison 2, avec ses trahisons, son approche plus subtile, ses nouveaux personnages, commence à laisser apercevoir une palette de gris.

 

Bref, pour conclure, la saison 1 était jouissive, et la saison 2 sonne plus comme une saison de transition vers du (on l'espère) gros fight. A regarder, voire à binger avec de quoi grignoter, c'est l'histoire d'une après-midi bien sympa.

 

 

Castlevania est une série animée dispo sur Netflix, de Warren Ellis, avec les voix (VO) de Richard Armitage, Graham McTavishEmily Swallow et James Callis.

 

PS: rends cette lecture ludique et compte le nombre de Sympa :)

The Haunting of Hill House
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 14 décembre 2018, dernière modification le 14 décembre 2018
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The Haunting of Hill House

 

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Un petit mot de l'histoire

 

The Haunting of Hill House nous compte l'histoire, passée et présente, d'une famille qui s'installe dans une ancienne grande bâtisse pour la retaper, la revendre, et profiter d'un bénéfice suffisant pour se poser au calme dans une maison faite sur mesure, rêve familiale. Rapidement, les choses se présentent mal, et il se peut que d'autres habitants soient déjà là.

 

 

Un petit avis sur la question

 

J'ai tenté, pour une fois, de faire un résumé bref, qui ne dévoile rien de cette superbe série, adaptation télévisuelle d'un roman de Shirley Jackson légèrement horrifique. Le but que j'avoue est de vous inciter à la voir, car si je ne devais dire qu'un mot concernant cette série, c'est brillant.

 

Petite remarque, cette fiche ne concerne que la saison 1. Si une saison 2 devait voir le jour un autre avis sera posté (ou pas) à ce moment là. La raison est simple, cette saison couvre intégralement l'histoire, donc s'il devait y en avoir une autre, ce serait simplement une toute autre histoire.

 

Découpée en 10 épisodes de durées très variables (entre 40 et 70' grosse modo), la série n'est jamais violente, gore ou baignée d'hémoglobine. Cependant on est plongé dans un sentiment, peut-être plus d'angoisse que d'horreur. C'est très oppressant, mais franchement on en redemande. Mike Flanagan, dont vous pouvez retrouver ici la critique du pas mauvais Pas un bruit, fait ici une réalisation au cordeau (et nous replace d'ailleurs sa femme Kate Siegel, comme l'une des filles de la famille, version adulte). Tout est millimétré, la scénographie est superbe, le rythme magnifique. Les aller-retours entre 1992 et 2018 sont magistralement gérés. Bref, c'est très agréable, on est plongé en immersion totale et l'effet chair de poule est de ce fait garantie.

 

Oui bon, mais non

 

Cependant, tout aussi magnifique que ce soit, tant en terme de réalisation que de décors, il faut avouer que le point fort de la série, outre son histoire très bien écrite, réside dans ses acteurs. Je pourrais m'extasier devant le jeu des acteurs adultes, comme Victoria Pedretti ou Oliver Jackson-Cohen, mais ce sont surtout les enfants qui m'ont bluffé. Je ne comprends toujours pas comment on peut faire jouer à des enfants très jeunes de tels rôles, et surtout avec autant de justesse. Je n'imagine même pas le côté traumatisant que certaines scènes ont pu avoir. Quoi qu'il en soit les performances sont excellentes.

 

Réalisation au poil, jeux d'acteurs excellents, histoire palpitante, ambiance flippante. Que demander de plus ? Franchement rien. J'ai été enthousiasmé au plus haut point par cette série et je ne peux que la recommander très vivement. Pour moi, ma baffe de cette année.

 

! Partie avec spoilers !

 

Un petit mot pour parler des autres personnages de la série, aka les esprits. Nous sommes à des lieus à la ronde d'un SOS Fantômes ou d'un Casper, les esprits ici sont tellement bien rendus, qu'on se pose plusieurs questions : sont-ils vraiment là ou sont-ils dans la tête des protagonistes ? (réponse : les deux, clairement ça dépend desquels). Et question subsidiaire, combien en ai-je loupé ? Car oui, à certain moment on se rend compte qu'on en aperçoit, sans aucune explication, juste ils sont là. Et on se dit, tiens, j'ai du en louper pas mal, et ça se trouve ce sentiment de malaise que je ressens viens du fait qu'on m'a glissé des images de fantômes depuis le début à mon insu (petit bilan de ces images ici) ... Bref, c'est vraiment bien fait, bien dosé.

 

Petit exemple, réalisé par les pros de Comicbook.com

 

Bisous

 

 

 

The Haunting of Hill House, saison 1, est une série de 2018 visible sur Netflix, en 10 épisodes réalisés par Mike Flanagan, avec Timothy Hutton, Carla Gugino, Michiel Huisman, Elizabeth Reaser, Kate SiegelOliver Jackson-Cohen et Victoria Pedretti.

Re:Mind
Dans la catégorie Séries, publié par Guns le 25 octobre 2018, dernière modification le 25 octobre 2018
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Re:Truc

 

Blind testing dans un gastro ?

Autant le dire tout de go, j'aime les trucs qui débutent par Re:, déjà parce que j'ai eu un site qui s'appelaient Re:Birth et que je trouvais ça classe à l'époque, et qu'en fait je trouve toujours ça hyper classe.

 

Qu'est-ce que Re:Mind ? Re:Mind c'est un truc chiant à taper, mais c'est surtout un drama que l'on trouve sur Netflix. Un drama, c'est un truc mignon pour dire une série à la con japonaise qu'on regardera pas trop trop parce que c'est pas vraiment dans notre culture à nous, européens, qui préférons largement regarder Sous le soleil de l'amour à St Tropez, série culte en 1987 épisodes, ou encore plus belle ma vie, un jour peut-être.

 

 

L'histoire

 

Posons l'ambiance, avec un brin de synopsis. Re:Mind débute en nous collant 11 lycéennes dans les pattes. Ca sonne bien comme ça, mais précisons qu'elles sont cagoulées et entravées aux chevilles. Les moins pervers d'entre nous sentent tout de suite que ça sonne moins bien. On apprendre rapidement qu'elles ne sont pas là de leur plein gré, mais qu'elles ont bel et bien été séquestrées. Va s'ensuivre une histoire à la 10 Petits Nègres, se déroulant sur 12 épisodes de 30 minutes + 1 bonus.

 

La chaise vide, principal suspect

 

L'avis

 

Avant d'attaquer à proprement parler les points positifs de cette mini-série, mettons de côté ce qui fâche : il s'agit d'un drama d'idoles. Les protagonistes ne sont donc pas des actrices, mais des idoles, ces ados post-pubères qui chantent et dansent devant un public de mâles incongrus. Forcément, au niveau du jeu, ça coince. Ca coince d'autant que de base, dans le cinéma ou la télévision japonaise, on a une expressivité qui est différente de nos standards et qui souvent nous heurte de par son niveau sonore ou ses intonations que l'on trouvent fort peu à propos. Là, c'est pire, vu que c'est sur-joué. Donc ça cri, ça hurle, et ça brise un peu les co.. oreilles.

Deuxième point négatif, on est dans un huis clos, et c'est génial, mais un débile a eu l'idée des flashbacks. Qu'est-ce que c'est un flashback dans un huis clos ? C'est une porte de sortie de notre immersion. Bye bye ambiance, on est transposé en dehors du clos de l'huis. Bref, c'est con, même si un effort a été fait pour ne pas en place trop et n'importe où, ça ruine un peu le truc.

 

Voilà, les points négatifs, maintenant, on peut mettre ça de côté, car honnêtement une poignée de flashback et un jeu à la mimi geignarde ne devraient pas être suffisant pour gâcher complètement le plaisir d'une série à suspense, assez bien écrite, à fin ouverte, qui réussit à nous alpaguer et nous maintenir sous l'eau durant son visionnage. La série a été particulièrement mal notée sur le net, en particulier sur les sites français, mais a plutôt fait le buzz sur sa plateforme.

 

Tout d'abord, la mise en scène, même si parfois simpliste reste assez efficace et surtout fait ce qu'on lui demande, elle oriente notre vision et c'est pour ça qu'on voir un bon paquet de gens se taper la série une deuxième fois après l'épisode bonus, pour tenter de ne pas se faire berner et trouver des indices ou des pistes, et surtout voir avec quelle précocité on nous les a servies.

 

Bonne ambiance, dommage la mort certaine

 

Ensuite, les actrices, si comme on l'a dit elles ne sont pas bonnes du fait qu'elles ne sont pas actrices, apportent justement une certaine authenticité de par leur approche naïve des personnages. On est dans le surjeu de temps en temps, mais à d'autres moments on est surpris d'une justesse de caractère ou de la force d'une émotion.

 

Autre point positif, l'épisode bonus nous sort de l'ambiance huis clos et nous donne des pistes, non pas directes, mais indirectes en nous montrant les relations entre les protagonistes avant la séquestration, et les évènements qui vont se produire. Cet épisode ne donne aucune réponse mais fournis au contraire des clés pour l'interprétation, toute personnelle puisse-t-elle être, de la série.

 

Enfin, le plus gros point positif pour moi reste ce qui est le plus repproché à la série : l'absence de fin, d'explications. Déjà, c'est positif parce que ça nous permet de nourir l'espoir d'une saison 2 qui prendrait racine dans toutes les lacunes laissées en place. Mais aussi parce qu’on n’est pas obligé d'avoir tout le temps une fin toute tracée.

 

Spoiler alerte, ami lecteur si tu n'as pas vu la série et que tu souhaites le faire, ben arrête de lire, et va la regarder.

 

Il y a pour la fin plusieurs interprétations. Le fait que les filles soient sur un bateau qui va être saborder nous fait penser qu'elles sont toutes mortes, mais le sont-elles ? Une des membres du groupe a dit que la fin était une fin joyeuse et qu'elles étaient toutes vivantes, mais comment l'expliquer, et comment le refuser ? Certaines personnes ont même pensé que ce diner était un purgatoire, que les filles étaient déjà mortes et qu'elles devaient confesser leurs fautes avant de disparaître dans l'au-delà.

 

Bref, il peut y avoir plein d'interprétation, mais la série reste très agréable, avec un bon suspense, de bons twists, et je trouve que ça serait dommage de s'en priver. C'est bingewatchable en une journée.

 

A titre de bonus, une petite vidéo du groupe dans ses oeuvres.